La guerre : un mal parfois nécessaire
La Doctrine sociale de l’Église (DSE) catholique adopte une approche nuancée de la question éthique posée par la guerre. Elle reconnaît la possibilité d’une « guerre juste », mais seulement dans des conditions strictes. Le Catéchisme de l’Église catholique (§2309) précise ainsi : « L’évaluation des conditions requises pour la légitimité morale de la guerre appartient au jugement prudentiel de ceux qui ont la charge du bien commun. »
« Il faut à la fois :
– Que le dommage infligé par l’agresseur à la nation ou à la communauté des nations soit durable, grave et certain.
– Que tous les autres moyens d’y mettre fin se soient révélés impraticables ou inefficaces.
– Que soient réunies les conditions sérieuses de succès.
– Que l’emploi des armes n’entraîne pas des maux et des désordres plus graves que le mal à éliminer. »
Pour autant, le pape Jean-Paul II rappelle avec force que : « La guerre n'est jamais une fatalité, elle est toujours une défaite pour l'humanité » (Message pour la Journée mondiale de la paix, 2000). Dans le même sens, le pape François, pour sa part, soutient que dans Fratelli Tutti (§258) : « Il est très difficile aujourd’hui de soutenir les critères rationnels mûris dans d’autres siècles pour parler d’une possible “guerre juste” », au regard des conséquences dramatiques des conflits modernes.
L’Église appelle donc, avant tout, à œuvrer pour la paix et la justice, considérant la guerre comme un ultime recours.